Le château de Peyrepertuse

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Le château de Peyrepertuse

 

Habité dés les premiers siècles de notre ère par les romains, la Petra Pertusa (pierre percé), qui domine les corbières du haut de ses 796 m est l'endroit le plus stratégique de la région. La première mention d'un château remonte à 1050 et celle de l'église Sainte-Marie à 1115.

Le château de Peyrepertuse, du nom du rocher sur lequel il est construit, ne connut pas une seule grande bataille. Lors de la croisade contre les Albigeois, Guillaume de Peyrepertuse se soumet sans combattre à Simon de Monfort le 22 mai 1217. Sept ans plus tard, Guillaume est excommunié par l'archevêque de Narbonne pour le non-respect de ses engagements envers le roi. Il rejoint la révolte albigeoise de Raymond Trencavel vers 1240 mais se soumet définitivement le 16 novembre de la même année. Le château devient forteresse royale en 1239 lorsque Louis IX le rachète à Nunyo Sanche, régent du royaume d'Aragon.

Dés lors, Louis IX entreprend de grands travaux. En 1242, le roi ordonne la construction d'un escalier pour atteindre la partie haute de la place et fait construire le donjon San Jordy (Saint-Georges) dans les années 1250-1251. En même temps, il aménage l'ancien donjon et l'église.

La forteresse de Peyrepertuse devient l'un des « cinq fils de Carcassonne ».

Qui sont les cinq fils de Carcassonne ?
Après la Croisade contre les Albigeois(*) (1208-1229), le roi de France, Saint Louis, fit renforcer Carcassonne tout en lui assurant une ligne de défense sur la frontière avec le royaume d'Aragon.

C'est ainsi que Puilaurens, Aguilar, Quéribus, Peyrepertuse et Termes formèrent la ligne de défense du sud du royaume : « les 5 fils de Carcassonne ».

En 1659, lorsque Louis XIV signa le Traité des Pyrénées avec le Royaume d’Espagne(traité qui donna le Roussillon à la France), la frontière recula sur la ligne de crête des Pyrénées.

La ligne de défense perdit son intérêt stratégique, jusqu'à, pour certaines de ces forteresses ne devenirent que des abris de bergers ou repères de brigands, mais leurs vestiges dominent toujours le paysage.

 

 

(*) La "croisade des albigeois" est une croisade proclamée par l'Église catholique contre l'hérésie, principalement le catharisme et le valdéisme.
Le catharisme est un mouvement religieux médiéval dont la doctrine considérait l’univers comme la création d’un démiurge issu du principe du Mal et que Dieu, inconnaissable et non accessible, est absent de ce monde.
Le valdéisme, plus proche du christianisme, rejetait, entre autres, le culte romain.

=> Puilaurens
=> Quéribus
=> Aguilar
=> Termes


En 1285, au cours de la guerre avec l'Aragon, Peyrepertuse sert de résidence aux notables de Perpignan, en fuite. En 1542, le château est pris par Jean de Graves, seigneur de Sérignan, au nom de la Réforme, mais il est rapidement libéré et les coupables sont exécutés. Malgré le traité des Pyrénées en 1659, repoussant plus au sud la frontière, il garde une petite garnison royale jusqu'aux premières heures de la révolution française où il est définitivement abandonné.

Du point de vue stratégique, le château domine les corbières, et a dans son champ de vision la citadelle de Quéribus ainsi que par beau temps, une vue sur la Méditerranée, quelques 40 km plus loin. Son accès est rendu difficile par les parois abruptes qui l'entourent.

Le chemin vers l'entrée est étroit et la porte possède pour sa défense une barbacane. A l'interieur, on peut distinguer deux parties; l'enceinte basse et l'enceinte haute (ajouté par Louis IX). Chacune possède son donjon et ces défenses propres.

 

Source : La carte est issue du "bon guide" des cinq fils de Carcassonne.
Sauf mention contraire, les photos ont été prises par mes soins.

 


 

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