Abbaye de Boquen

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Abbaye de Boquen

 

SITUATION GEOGRAPHIQUE
Pays : France
Département : Côtes-d'Armor
Commune : Plénée-Jugon

En plein coeur de la forêt de Plénée-Jugon se dresse le monastère Notre-Dame de la Croix Vivifiante, ancienne abbaye de Boquen.

Actuelle lieu de vie de moniales de Bethleem et de l'assomption de la Vierge, vivant selon la sagesse de la vie de Saint-Bruno, seuls l'ancien moulin et l'église sont visitables.

L'ancien moulin a été reconvertit en petit musée relatant l'histoire des lieux.

Reconstruction de l'église abbatiale
"Pierre par pierre, âme par âme, l'antique abbaye renaît, au soleil et au vent de Bretagne, elle offre à nouveau à Dieu le calice d'une grande joie et d'un invincible amour". Dom Alexis.

L'abbaye cistercienne de Boquen a été fondée vers 1137 par Olivier II, comte de Dinan. A son apogée, elle abrita une centaine de moines et de convers.

Le déclin de l’abbaye se manifeste à partir du XVIè siècle, avec les contraintes de la commende et lors des guerres de la Ligue (1588 – 1598), pendant lesquelles elle pâtit de nombreux pillages. A la veille de la Révolution, seuls le prieur et trois moines l’habitent encore.

En 1790, l’abbaye est vendue comme bien national pour une bouchée de pain. Laissée totalement à l’abandon pendant plus d’un siècle, elle est transformée en simple carrière de pierre.

En 1936, un moine cistercien nommé Dom Alexis revient à Boquen et prend possession de l’Abbaye. Avec quelques moines, il restaure peu à peu la vie monastique selon la Règle de l’Ordre Cistercien et entreprend la reconstruction des bâtiments (réfectoire, bibliothèque, chapelle,…), l’œuvre d’une vie entière.

Ces efforts vaudront à l’Abbaye d’être classée Monument Historique en 1938.

Les efforts de Dom Alexis sont couronnés lors de la Consécration de l’église abbatiale en août 1965, à laquelle il assiste sur une civière, épuisé par une vie de labeur, en présence d’une foule de personnalités religieuses et civile. Dom Alexis meurt au mois de novembre de la même année.

Le cardinal Feretto, protecteur de l’Ordre des Cisterciens, qui présidait à la consécration de l’église abbatiale rendit hommage à Dom Alexis en ces termes :
« Peut-être avons-nous là un fait unique dans l’histoire. Pensez que cette œuvre est le fruit de bientôt trente années d’un travail continu, soutenu par une foi sans rivale, par une volonté de fer, un courage invincible qui ne s’est pas arrêté devant les innombrables difficultés qu’a dû surmonter celui que nous pouvons appeler le nouveau fondateur de Boquen : le R.P. Dom Alexis Presse ».

L'église abbatiale

1. Choeur des frères convers
2. Choeur des moines
3. Transept avec 4 chapelles
4. Sanctuaire
5. Jubé et ses deux autels
6. Piscine
7. Porte avec accès sur le cimetière
8. Chapelle de Sainte-Anne
9. Tombeau de Monseigneur de Kervéadou
10. Tombeau de Dom Alexis
11. Pierre tombale de la sépulture de Gilles de Bretagne
12. Chapelle de la Vierge
13. Escalier reliant la chapelle au dortoir
14. Reliquaires des saints bretons
15. Ancien porche
16. Armoire de sacristie

Construite à la fin du XIIème siècle, agrandie au XVème siècle, mais abandonnée pendant près de 150 ans, elle fut restaurée au XXème siècle.

La charpente de bois, réalisée dans les années 1960-1965, ressemble à un jeu arachnéen en forme de vaisseau. Elle correspond à l'importance traditionnellement donnée par les cisterciens à leurs charpentes en bois, au sein de leur architecture dépouillée.

Les reliques

Les reliques de quatre des sept saints fondateurs bretons qui sont à l'origine du Tro Breiz, ou tour de Bretagne, sauvées des déprédations vikings vers 920 par les moines de Dol et de Léhon, sont données en 1953 au père Alexis, alors engagé dans la renaissance de l'abbaye.

Les ossements sont placés dans deux reliquaires provenant de Lannion.

Le premier abrite le chef de saint Magloire, cousin de saint Samson, qui devient, à sa suite, évêque de Dol. Il se retire en solitude, mais ses vertus et ses miracles attirent les fidèles. Il meurt en 586 dans l'ile de Sercq.

Les sept saints fondateurs
Les sept saints fondateurs de la Bretagne sont sept saints catholiques ayant vécu au Ve et VIe siècles à l'époque de l'émigration bretonne en Armorique. L'histoire des sept saints est celle du passage de la Gaule Armorique à la Bretagne. Sous l'impulsion de l'immigration des Bretons insulaires, sept diocèses furent fondés chacun par un clerc qui fut ensuite proclamé « saint » par le peuple.

La renommée des sept saints provoqua la création du Tro-Breizh, souvent appelé aussi "pèlerinage aux Sept Saints". Des récits populaires leur attribuent de nombreux miracles.

Saint Brieuc

Ce gallois d'origine, guérisseur de renom, mourut en 614. Il fut béatifié pour avoir soumis des loups. Il fut le premier evêque de Sait-Brieuc.
St Pol Aurélien

Ce gallois disparu vers 580 fut evêque de St Pol de Léon. Thaumaturge, il ordonna à un dragon de se suicider.
Saint Samson

Mort à Dol vers 565 où il fut evêque, ce gallois diplomate delivra une femme possédée du démon, ce qui lui valut d'être canonisé.
Saint Patern

Ce breton, appelé Patern l'ancien, mourut vers 500. Doué en langues et bâtisseur, il fut le premier evêque de Vannes.
Saint Malo

Décédé vers 612 ou 630, cet anglais naviguera pendant 7 ans d'avant d'aborder les terres d'Armorique. Il fût evêque de Saint-Malo.
Saint Corentin

Premier evêque de Quimper, disparu vers 460, on lui attribue le miracle d'avoir regénéré un poisson pour se nourrir.
Saint Tugdual

Représenté avec une colombe, ce moine gallois mourra vers 533 après avoir accompli maints miracles. Il fût evêque de Tréguier.

 


 

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