Le cresson, avec son goût piquant, se consomme tout au long de l’année. Le cresson de fontaine frais peut être utilisé, lorsqu’il est haché, de la même façon que le persil, dans les salades, soupes, et sur les pommes de terre grillées. On peut également consommer ses feuilles comme celles des épinards.
Cette plante est cultivée dans des bassins d'eau courante appelée des cressonnières. Elle n'est cultivée en France que depuis le milieu du XIXème siècle. La saison de culture et de récolte du cresson dure de septembre à mai.
Le cresson est connu depuis la plus haute antiquité et fait l'objet de nombreuses croyances populaires :
- Les romains mangeaient de grandes quantités de cresson de fontaine parce qu’ils croyaient que cette plante pouvait prévenir la calvitie et qu’elle stimulait l’activité de l’esprit.
- Les Grecs affirmaient que le cresson pouvait « redonner raison aux esprits dérangés » et atténuer les effets de l’ivresse.
- Dioscoride, au Ier siècle, lui trouve des vertus aphrodisiaques
- Au Moyen Âge, on pense qu’il agit comme antidote des philtres.
- En Grande-Bretagne, selon la croyance populaire toujours, une jeune fille qui, le 24 mars, sème une ligne de cresson et une ligne de laitue, peut connaître le caractère de son futur mari : il sera doux et conciliant si la laitue pousse en premier, mais si c’est le cresson, il sera exigeant et parfois violent.
Une cressonnière est composée de plusieurs fossés parallèles de 50 à 70 cm de long, de 2 à 3m de large et de 50 cm de profondeur avec une pente moyenne de 1 mm pour 1 mètre permettant à l'eau de s'écouler en permanence.
Les fossés sont séparés par des talus herbeux qui servent de chemin.
L'eau de source (et non de rivière) arrive en tête des fossés par le coulis de charge, qui communique avec les fossés de culture par des goulottes. Cette eau nourrit le cresson et s'évacue ensuite en pied de fossé vers le coulis de décharge, par des goulottes pour ensuite rejoindre la rivière.