Les cressonnières

Retour à la page d'accueil Voir toutes les publications par carte Pour m'écrire
Retour index

Les cressonnières

 

Voilà une page assez particulière sur les cressonnières. En cherchant à préparer une randonnée dans l'Essonne, j'avais visité plusieurs pages sur Internet qui faisait allusion à ces cressonnières. J'y ai prété assez peu d'attention car extrémement peu d'intérêt sur le sujet, jusqu'à ce que, lors de la randonnée (réelle et non virtuelle ce coup ci), je tombe dessus avec des panneaux instructeurs sur le chemin. C'était donc l'occasion de s'arrêter et d'apprendre un peu.

Les photos présentées ci-dessous sont issues de deux cressonnières qui se trouvent à l'entrée de la commune de Moigny-sur-Ecole.

Dans sa définition "rapide", le cresson de fontaine est une plante herbacée vivace, glabre, aquatique (30-90 cm), avec une souche rampante.

Le cresson de fontaine est donc une plante vivace qui forme des pousses rampantes au fond de l’eau, puis des tiges creuses qui se dressent hors de l’eau à l’extrémité des rameaux. Les tiges sont étalées, voire couchées sur le sol ou sur les plans d’eau et peuvent dépasser deux mètres de long.

Le cresson, avec son goût piquant, se consomme tout au long de l’année. Le cresson de fontaine frais peut être utilisé, lorsqu’il est haché, de la même façon que le persil, dans les salades, soupes, et sur les pommes de terre grillées. On peut également consommer ses feuilles comme celles des épinards.

Cette plante est cultivée dans des bassins d'eau courante appelée des cressonnières. Elle n'est cultivée en France que depuis le milieu du XIXème siècle. La saison de culture et de récolte du cresson dure de septembre à mai.

Le cresson est connu depuis la plus haute antiquité et fait l'objet de nombreuses croyances populaires :
- Les romains mangeaient de grandes quantités de cresson de fontaine parce qu’ils croyaient que cette plante pouvait prévenir la calvitie et qu’elle stimulait l’activité de l’esprit.
- Les Grecs affirmaient que le cresson pouvait « redonner raison aux esprits dérangés » et atténuer les effets de l’ivresse.
- Dioscoride, au Ier siècle, lui trouve des vertus aphrodisiaques
- Au Moyen Âge, on pense qu’il agit comme antidote des philtres.
- En Grande-Bretagne, selon la croyance populaire toujours, une jeune fille qui, le 24 mars, sème une ligne de cresson et une ligne de laitue, peut connaître le caractère de son futur mari : il sera doux et conciliant si la laitue pousse en premier, mais si c’est le cresson, il sera exigeant et parfois violent.

Une cressonnière est composée de plusieurs fossés parallèles de 50 à 70 cm de long, de 2 à 3m de large et de 50 cm de profondeur avec une pente moyenne de 1 mm pour 1 mètre permettant à l'eau de s'écouler en permanence.

Les fossés sont séparés par des talus herbeux qui servent de chemin.

L'eau de source (et non de rivière) arrive en tête des fossés par le coulis de charge, qui communique avec les fossés de culture par des goulottes. Cette eau nourrit le cresson et s'évacue ensuite en pied de fossé vers le coulis de décharge, par des goulottes pour ensuite rejoindre la rivière.

La culture en cressonnière

La majorité du travail se fait à la main :
- le semis de graines germées s'effectue à la volée dans les fossés humides et sans eau courante, entre le 15 juillet et le 15 août.

- la coupe se réalise à la main à l'aide de raquettes ou dans les fossés début septembre. La coupe se pratique toutes les 3 à 6 semaines.

- début mai à fin juin, le cresson est arraché des fossés pour permettre leur nettoyage. Quelques fossés sont préservés pour permettre la montée en graine du cresson, graines qui seront conservées au sec pour un prochain semis.


Cressonnières pour montée en graines


Cressonnières


Du cresson

 


 

Retour index

accueil accueil toutes les publications par carte mailto:photos@piganl.net