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C'est un article dans le magazine "Détours en France" (le n°148) qui m'a fait découvrir ce lieu à visiter, la photo centrale de la double-page étant vraiment magnifique. Le premier paragraphe de l'article résume parfaitement la sensation qui nous a envahit quand nous sommes entrés :
La Sainte-Chapelle se situe au n°8 du boulevard du palais dans le 1er arrondissement de Paris, pas bien loin de Notre-Dame. La Chapelle est située en plein milieu de la cour du palais de justice ce qui rend son accès un peu difficile (contrôles aussi importants que dans les aéroports, n'y emmenez pas votre couteau préféré il sera confisqué par la police !). Prévoyez le temps d'attente pour pouvoir y pénétrer, la chapelle mérite un peu de patience (30 à 45 mn un samedi après-midi du mois de février sous la pluie).
La Sainte-Chapelle est un des rares éléments subsistant de l'ancien palais de Saint-Louis qui servit de résidence aux rois de France jusqu'en 1417.
La Saint-Chapelle est la traduction gothique des chapelles palatines carolingiennes. Les débuts des travaux sont estimés aux alentours de 1241-1244. La chapelle sera achevée le 26 avril 1248 pour un coût de 40 000 livres.
La chapelle est sur deux niveaux :
Chacun de ces deux niveaux ont une fonction bien précise : le niveau supérieur abrite les reliques et est réservé au roi, à ses familiers et invités de marques alors que le niveau inférieur est la paroisse du palais ouvert aux soldats, serviteurs du roi et courtisans.
La Sainte-Chapelle n'est pas la seule chapelle double en France (ex : Laon, Reims, Meaux), mais elle est la plus grande, sa hauteur de 42,50 m la plaçant au même rang que les premièrs cathédrales gothiques.
La chapelle basse
![]() Chapelle basse, vue intérieure © Ed. du Patrimoine D'une hauteur de 6,60 m, cette chapelle ressemble à une crypte. Cette partie de la chapelle subit malheureusement les affres d'une inondation en 1690. Les vitraux d'origine dont il ne reste aucun élément ont été remplacés par une vitrerie incolore.
De même pour le décor peint dont la polychromie architecturale date de la restauration de 1863.
C'est à Boeswillwald en 1863 que l'on doit la voûte fleurdellisé, les motifs héraldiques de fleurs de lys et de châteaux de Castille en relief sur les colonnes.
![]() La chapelle a une profonde dimension christique avec une forte évocation de l'Apocalypse, probablement lié au départ du roi pour les Croisades en 1248. Ci-dessous une statue de Saint-Louis exposée dans la chapelle basse. Il s'agit d'une reproduction d'une ancienne statue (1309) de la chapelle du château.
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C'est dans la chapelle haute que se trouve l'immense verrière glorifiant la Passion du Christ. Il y a 15 verrières représentant 1113 scènes de l'histoire de l'Humanité, de la Genèse et de la Résurrection du Christ.
![]() Vue d'ensemble des verrières de la chapelle haute
![]() Rosace de la chapelle hautre, l'apocalypse La rosace fait 9 m de diamètre, elle est composée de trois zone concentriques autour d'un oeil central représentant 89 panneaux. Réalisée à la fin du XVème siècle, seuls 9 panneaux sur les 89 ont été refaits. L'iconographie suit fidèlement le texte du livre de Saint-Jean.
Au centre, Saint-Jean est prosterné aux pieds du fils de l'Homme, entouré des sept lampes et des sept Eglises d'Asie. Dans le premier cercle alternent les vingt-quatre vieillards, la scène de l'ouverture des sept sceaux, les quatre symboles des évangélistes et les cavaliers. Dans le deuxième, les sept anges reçoivent les sept trompettes et annoncent les désastres de la fin du monde, qui se poursuivent dans le cercle extérieur. Ce dernier se termine par les visions de la Femme auréolée de soleil à droite, le combat du Roi des rois et de la Bête, et la Jérusalem Céleste à gauche.
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Haut de la baie d'Isaïe, l'arbre de Jessé La lancette droite est consacrée à la vision d'Isaïe connue sous le nom d'Arbre de Jessé qui retrace la généalogie du Christ. Selon un axe médian, quatorze rois d'Israël assurent la filiation entre Jessé et la Vierge, en présence des prophètes placés en bordure. Dans la partie supérieure, sept colombes symbolisent les dons du Saint-Esprit. Les prophètes et les rois, à l'exception de David qui joue de la viole, ne sont pas individualisés. Par souci d'économie et de rapidité, plusieurs rois ont été réalisés au XIIIème siècle d'après un même modèle. Cette méthode a également été utilisée pour 3 des prophètes.
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![]() La tribune des reliques (1264-1267) Les reliques les plus prestigieuses étaient exposées à la Sainte-Chapelle dans une grande châsse d'argent et de cuivre dorée, de 2,70m de long dont la réalisation coûta 100 000 livres. Placée à l'origine au-dessus de l'autel, la Grande Châsse fut réhaussée sur la tribune construite entre 1264 et 1267. La grand Châsse fut malheureusement fondu à la Révolution. Parmi les reliques les plus prestigieuses de la Sainte-Chapelle se trouvaient celles acquises par Louis IX : la Couronne d'Epines et le fragment de la Vraie Croix. LA Couronne d'Epines a été remise à l'Archevêque de Paris en 1804 et est aujourd'hui exposée à Notre-Dame.
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A l'occasion d'une deuxième visite en 2012, quelques photos supplémentaires.
Une des travées du rez-de-chaussée avec son médaillon au centre
La sainte Chapelle reprend des couleurs ça m'intéresse, décembre 2013
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