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Louhossoa - L'église Notre-Dame-de-l'Assomption

SITUATION GEOGRAPHIQUE
Pays : France
Département : Pyrénées-Atlantiques
Commune : Louhossoa

Le texte principal de cette page (en bleu) est extrait du guide du visiteur.

L'église Notre-Dame-de-l'Assomption (Beata Maria en basque) date du XVIIe siècle, avec une tour massive et non blanchie.

Elle fait partie des églises du Labourd.

A l'entrée de l'église et du cimetière est posée une grande cloche en bronze datant de 1726. Cete cloche échappa deux fois à la fonderie, une première fois pendant la Révolution, et une deuxième fois en 1983 année à laquelle où la municipalité envisagea de fondre l'ancienne pour financer la cloche alors fendu.

Avant la rangée de tombes discoïdales (la plus ancienne date de 1633), vous aurez aperçu la grosse cloche datée de 1726 qui, par ses invocations en latin, nous rappelle les préoccupations de nos ancêtres paysans :

Sainte Marie, priez pour nous le Christ Sauveur des hommes.
Seigneur, délivrez-nous de la foudre et de l’orage.

Vous avez alors pénétré sous le porche de cet imposant clocher-tour construit en 1670 - qui servait également à protéger le relais charretier - et auquel fut adjoint en 1674 l’escalier en grès rose local menant aux tribunes.

Cette église est dédiée à Notre Dame de l’Assomption.

C’est cette assomption de la Vierge qui constitue le centre du retable.

Le rétable se poursuit au registre supérieur par une statue de Marie portée par deux anges et accueillie au Ciel par un archange : ce dernier prononce le nom de Marie et la couvre d’une pluie de fleurs. Les deux colonnes torsadées (salomoniques) et la corniche structurent ce retable baroque qui déborde de pampres, guirlandes de fleurs, volutes et rubans portant des fruits : autant de symboles de l’abondance et de la félicité célestes.

Les deux piliers de l’Eglise, Saint Pierre (portant les clés du Paradis) et Saint Paul (muni de l’épée de la Parole de Dieu) encadrent le tableau.

Saint Pierre
Saint Paul

Les anges participant à cette liturgie céleste sont peints dans les ébrasements des deux baies, au-dessous desquelles sont représentés, en sculpture polychrome en bas-relief, les quatre évangélistes avec leur symbole (comme Saint Jérôme les a définis au début du V° siècle d’après la vision du trône de Dieu dans l'Apocalypse de Saint Jean, au chapitre 4) :
- Saint Matthieu avec un homme, car son évangile, débutant par la généalogie du Christ, semble écrire l'histoire d'un homme ;
- Saint Marc avec un lion, en effet son évangile fait entendre la voix rugissant dans le désert : "Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez ses sentiers" ;
- Saint Luc avec un taureau, à cause du récit du sacrifice offert au temple de Jérusalem par Zacharie, futur père de Saint Jean-Baptiste, placé au début de cet évangile ;
- Saint Jean et son aigle sur l’île de Patmos, lui qui prend des ailes d'aigle pour s'élancer encore plus haut et traiter du Verbe de Dieu.

Saint Matthieu
Saint Marc
Saint Luc
Saint Jean

Au-dessus de ces scènes de la vie de Marie, deux peintures sur toile du XVII° siècle rendent, grâce à deux fondateurs/réformateurs d’ordre religieux, un hommage particulier à la Vierge.

Saint Dominique (1170-1221), accompagné d’une religieuse dominicaine, reçoit le Saint Rosaire des mains de l’Enfant Jésus porté par la Vierge Marie.

Trois symboles apparaissent également sur ce tableau : un chien portant une torche, car les Dominicains protègent le troupeau des chrétiens contre l’hérésie, brûlent d’une ardente charité et apportent la lumière de la vérité ; un globe représente l’universalité de la mission des frères prêcheurs ; enfin, le lys, signe distinctif de Saint Dominique dont la pureté de vie a étonné ses contemporains, lui qui se donnait tout entier, avec toutes ses forces et sa fougue castillane, pour gagner des âmes.

Saint Simon Stock (1164-1265), accompagné d’une carmélite, reçoit en 1251 de la Vierge le scapulaire, comme signe d’une étroite alliance avec elle.

Cette pièce d’étoffe double tombant des épaules deviendra partie intégrante de l’habit des carmes et, en taille réduite, sera porté par des laïcs en signe d'affiliation à certains tiers ordres. Par ses prières incessantes à Marie, cet Anglais, sixième prieur général des carmes, avait obtenu du Pape en 1226 la confirmation de la règle de l’ordre fondé en Palestine et son extension en Occident. Il mourut à Bordeaux - où il est enterré dans la cathédrale - en prononçant des paroles que l'Église ajouta à la salutation angélique :

"Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pécheurs,
maintenant et à l'heure de notre mort."

Avant de quitter le chœur, remarquez les quatre cartouches vermillon qui, en basque, qualifient le Christ et l’Eucharistie :

Agneau de Dieu – Lumière, Vie, Vérité – Pain du Ciel – Source de la Grâce.

En regagnant la sortie vous aurez tout loisir d’admirer les trois étages de tribunes.

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