|
Retour index |
Si vous venez à Mazan aujourd'hui, c'est probablement pour découvrir l'abbaye, sinon peut être pour chercher son trésor.
Une légende est en effet attachée à l'abbaye de Mazan. Celle-ci raconte que lors d'un pillage, un moine aurait réussi à cacher une partie des richesses de l'abbaye en les enfermant dans une cloche qui fut enfouie dans la forêt, vis à vis et en face de l'oeil de boeuf de la basilique, (la rosace) à la portée du chant du coq (environ 1 km).
Cette légende est accréditée par la trouvaille de pièces d'or en 1865. Depuis cet événement, les anciens assurent que, quelque part dans un fourré, près d'une borne mystérieuse, est ensevelie la grosse cloche de Mazan, pleine d'or et de richesse.
L'abbaye a été fondée en 1119 et 1123 par des moines de l'abbaye de Bonnevaux (en Dauphiné) et par la volonté d'un seigneur de la région qui voit un moyen de profit du travail des moines, enrichissant la région par le développement de l'agriculture et de l'élevage.
Il s'agit de la première abbaye cistercienne qui s'installa en Vivarais au XIIe.
Elle eut un rôle majeur dans le réseau des abbayes cisterciennes, et fut la mère fondatrice de quatre autres abbayes : le Thoronet (1136), Sénanque (1148), Silvanès (1136) et Bonneval (1147). Mazan avait aussi sous son autorité plusieurs monastères de moniales.
Vue extérieure de la galerie du cloître
Au XIIIème et XIVème siècle, l'abbaye constitue une véritable puissance économique, mais à partir du XIVe et au XVe siècles, époque de la guerre de Cent-Ans (1137-1453), les "routiers" rançonnent et pillent la région. En 1360 elle est saccagée. Reconstruite, en 1375, elle se pare de murs d'enceintes, de palissades et de fossés dont subsistent aujourd'hui une tour et un bout du mur.
Un siècle plus tard, l'abbaye est victime des guerres de Religion, plusieurs fois pillée et incendiée. A la Révolution l'abbaye n'abrite plus que cinq ou six moines qui y vivent misérablement, et comme nombre de bâtiments religieux à l'époque, elle fut vendue comme bien national. Au XIXème siècle, l'abbaye termina sa vie détruite et pillée par les villageois, qui se servirent des pierres, d'abord pour construire la nouvelle église paroissiale, et ensuite pour leurs constructions personnelles.
La nouvelle église paroissiale Construite en 1843 à partir des pierres de l'ancienne abbaye Un dernier coup de grâce, en 1905 où on dynamita la voûte pour des raisons de sécurité. Ci-dessous quelques cartes postales anciennes montrant l'état avant le dynamitage.
Aujourd'hui, heureusement un programme tente de sauver ce qu'il en reste et de réhabiliter quelques parties du monument. Ci-dessous la restauration de l'ancienne aile des convers.
La salle en cours de restauration
L'ancienne façade nord-ouest de l'abbaye, derrière la bâtiment en réfection (à gauche sur le plan ci-dessus) Liens : Le site officiel de l'abbaye Le site sur la sauvegarde des monuments anciens de l'Ardèche présente une très jolie page sur cette abbaye, avec photos et histoire.
    |
|
    |