|
Retour index |
"La restauration in situ était impossible : la rivière passe sur les vestiges et de nombreuses sources jaillissent au travers des murs. Il fut également choisi de ne pas reconstruire en entier l'édifice tel qu'il se présentait aux fidèles de l'Antiquité : trop d'hypothèses demeurent, le risque était grand de faire une opération "à la Viollet le Duc"."
L'article trouvé sur le net me semblant le plus complet est celui du site d'archélogie des Yvelines, avec des photos des fouilles. Les éléments écrits de cette page en sont une très forte restitution. Il s'agit d'un nymphée gallo-romaine (je l'aurai bien mis au féminim ce mot ... !) datant de la fin du Ier siècle. Il ne s'agit en réalité que d'une petite partie d'un très vaste site historique. Les nymphes sont considérées comme les déesses des eaux, anciennes créatures mythologiques subalternes associées aux sources et aux bois et plus généralement aux éléments naturels ; un nymphée est un bassin recevant une source considérée à l'origine comme sacrée, généralement un sanctuaire dédié aux nymphes.
Ce sanctuaire gallo-romain a été réaménagé en mithræum, un sanctuaire dédié au Dieu Mithra, au IVème siècle. Le bâtiment se présentait sous la forme d’un rectangle terminé par une abside à cinq pans coupés. Au premier plan ci-dessous, on peut apercevoir la rigole ouverte (voir schema plus bas).
Son entrée principale était encadrée par deux colonnes en marbre gris retrouvées effondrées en place.
L'entrée donne sur un bassin octogonal dallé de plaques de marbre. C'est dans ce bassin que coule la source.
Le mur sud possédait une niche abritant la statue d’une nymphe allongée. Il s'agit d'une statue en marbre blanc (96 x 57 cm). La statue présentée sur le site est une copie de celle découverte lors des fouilles.
La statue, réalisée en ronde bosse, représente une femme allongée, accoudée, une main posée sur un vase et couverte d’un drapé sur la partie basse du corps et le dos. Les pieds sont manquants.
Globalement la sculpture est de belle qualité, en dehors de quelques erreurs de proportion et du rendu maladroit des plis du drapé qui se voulaient donner l’impression d’être mouillés. La pose alanguie évoque l’attitude des allégories de fleuve de la statuaire romaine.
La sculpture, par son style et sa qualité, semble être l’œuvre d’un artiste romain de la fin du Ier siècle ou plutôt du début du IIe siècle après J.-C.
Les proportions du corps et la forme du drapé laissent supposer que la statue a été réalisée pour être vue d’au-dessus. Elle devait vraisemblablement être placée sur un socle, relativement bas, le long d’un mur. Par ailleurs, le percement du vase que la nymphe présente de sa main gauche (l’hydrie) n’est pas d’origine. Il a été effectué par la suite pour intégrer la statue au système hydraulique du sanctuaire en la plaçant dans une niche haute du mur sud (telle qu’elle se présente aujourd’hui). Cette niche, plus petite, a probablement obligé les architectes à enlever les pieds de la nymphe pour la raccourcir.
La statue soutient une hydrie (vase servant au portage de l’eau). Ce vase était muni d’une ouverture par laquelle jaillissait un filet d’eau. La statue originale est conservée au Musée d'Archéologie Nationale du Château de Saint-Germain-en-Laye.
Le site de septeuil est alimenté par une résurgence de la nappe phréatique et dispose d'un système de canalisation pour acheminer de l’eau.
    |
|
    |