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Moscou - la gare fluviale

Samedi 12 mai 2012
Réveil à 3h malgré une erreur de programmation (heureusement je n'étais pas seule à partir). Taxi pour l'aéroport, début des files d'attente. Vol sans encombre. Formalités douanières et comité d'accueil sans problème.

On monte dans le bus, direction la gare fluviale au nord de Moscou.
C'est un premier bâtiment qu'on pourra dire typique de l'ère soviétique qui nous y accueille.

Notre bateau est accosté juste à côté. Premières images de la croisière fluviale qui s'annonce.


Le "Leonid Krasin" au quai de Goristy

Le bateau qui nous prend en charge se nomme le "Leonid Krasin". Il m'aura fallu attendre le retour en France pour enfin savoir qui était Leonid Krasin, pas très important pour la croisière mais petit défaut de culture générale pendant 15 jours.


Le "Leonid Krasin", avec l'alphabet cyrillique

Nous disons donc (source wiki) : Leonid Borissovitch Krassine (1870 - 1926) est un dirigeant bolchevik russe.
Il rejoint le mouvement social-démocrate en Russie impériale dans les années 1890. Il obtient un diplôme d’ingénieur de l’Institut Technologique de Kharkov en 1901. Lors de la rupture entre les mencheviks et les bolcheviks en 1903, il soutient les bolcheviks et est élu au Comité Central la même année. Il devient le bras droit de Lénine, responsable des groupes d’action, et dirige l’activité bolchévique à Saint-Pétersbourg en 1905.
En 1908, Krassine quitte la Russie et se retire de l’activité politique pendant des années, mais après la Révolution de février 1917, il revient en Russie et rejoint les bolcheviks. Il devient Commissaire du Peuple au commerce extérieur du gouvernement des Soviets entre 1920 et 1924. En 1924 il est élu au Comité Central du parti puis il est envoyé à Paris comme premier ambassadeur soviétique en France. Un an plus tard, il quitte Paris pour Londres où il reste jusqu’à sa mort en 1926.

Après-midi libre, ce qui donne "bar, dodo, promenade". La promenade aura lieu dans la parc de la gare fluviale, principalement autour du bâtiment principal qui présente quelques symboles soviétiques bien typiques.


La gare fluviale de Moscou

Achevée en 1937 et située au nord de la capitale, la gare fluviale de Moscou est une illustration parfaite de l’architecture stalinienne.


La gare fluviale de Moscou


Le "beffroi" de la gare fluviale


L''étoile de la gare fluviale

A son sommet, l’étoile qui couronne l’édifice vient du Kremlin, et culmine à 85 m.


La gare fluviale de Moscou - façade centrale - arrière du bâtiment

Sur les 4 piliers de la façade centrale de la gare fluviale on peut apercevoir des "assiettes" présentant diverses scènes, dont voici ci-dessous des plus gros plans (première rangée = façade arrière, deuxième rangée = ceux de la façade avant) :

Egalement sur la façade, on peut y lire les années 1933-1937. Ces deux dates font référence à la construction du canal de Moscou.

Aboutissement du rêve de Pierre le Grand et préfiguration de l'idée d'une liaison Moscou-Saint-Petersbourg, le canal de Moscou est officiellement inaguré le 15 juillet 1937. Staline peut désormais s'enorgueillir de ce que Moscou est un port relié aux 5 mers de la Russie (Caspienne, d'Azov, Noire, Blanche et Baltique).

Pourtant comme notre tunnel sous la Manche, dont l'idée a trotté pendant des siècles dans la tête des ingénieurs et des visionnaires de tous poils, la liaison fluviale avait été envisagée bien avant Staline. Ainsi en 1825, un premier canal est creusé reliant Moscou à la Volga, ceci afin d'acheminer les matériaux nécessaires à la construction de la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou.

Hélas laissé à l'abandon après la construction de la ligne de cemin de fer Moscou-Saint-Petersbourg, il est dynamité suivant les ordres de Staline.

Ce dernier entreprend, à partir de 1930, d'en rebâtir un nouveau car la capitale moscovite commence à connaître des problèmes d'approvisionnement en eau et que ce canal lui permettra d'être directement relié à une source.

Un premier projet proposé de réutiliser des rivières et des canaux existants; cela le rend facile à mettre en place, mais le parcours final est long et sinueux. Un second projet est de suivre le lit d'une rivière, mais il n'est pas assez rapide.

Finalement Staline opte pour une ligne droite, incontestablement le chemin le plus rapide vers la Volga.

Sept ans et deux cent millions de mètres cubes plus tard, le canal est achevé. Il a nécessité des aménagements pharaoniques (digues, tunnels, ...), surpassant Suez et Panama. Le coût humain est conséquent, mais il n'y a pas de tâche trop important pour le socialisme.

Des milliers d'hommes travaillent sans relâche à cette exaltation de la technique soviétique, et les centaines d'entre eux qui tombent d'épuisement sont aussitôt remplacés. Il faut dire que la plupart d'entre eux sont des prisonniers du goulag dont la vie ne pèse pas bien lourd, alors ...

© Le Petit Futé, Croisière sur la Volga, ISBN 9 7827 4693 0285

La journée se termine tranquillement, nous avons déjà troqué le pull et le blouson contre le tee-shirt. Une petite pluie en fin de soirée, idéale pour rafraîchir un peu l'atmosphère.
Petite phrase de la guide qui nous a accompagné à la gare fluviale : "toujours prévoir un imperméable, le temps est très changeant à Moscou". On entendra encore cette phrase de nombreuses fois, en particulier à St Petersbourg.

Nous attendons maintenant la journée du lendemain, avec plongée dans le centre de Moscou.

De la fenêtre de ma cabine, vue sur un hydravion et un sous-marin, c'est pas des choses qu'on voit très courramment sur la Seine ! Il faut dire que le canal de Moscou est bien plus large que ne l'est la Seine, voire même de n'importe quelle fleuve présent en France.

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