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  Le château de Montségur est qualifié de château cathare. En effet, ce château a été en fait implanté à l'emplacement arasé de l'ancien village fortifié qui constituait, jusqu'au siège de 1244, le lieu de résistance des cathares et des faydits.
Dans la première moitié du XIIIe siècle, la forteresse subira pas moins de quatre sièges dont un seul sera couronné de succès : Celui-ci sera déclenché en 1242 par le massacre de quelques inquisiteurs à Avignonet par une soixantaine d'hommes de la garnison de Montségur. Le sénéchal de Carcassonne et l'archevêque de Narbonne furent chargés d'assiéger la forteresse. En mai 1243, environ 6 000 hommes, entourent Montségur. A Noël 1243, une poignée "d'alpinistes" parvient de nuit à se rendre maître de la tour de guet où un trébuchet est alors acheminé pour bombarder la position des assiégés. Un mois plus tard, peut-être suite à une trahison locale, la barbacane tombe aux mains des assaillants. Le 1er mars 1244, Pierre-Roger de Mirepoix se voit contraint de négocier la reddition de la place forte. Les termes en seront les suivants : la vie des soldats et des laïcs sera épargnée, les parfaits qui renient leur foi seront sauvés et une trêve de 15 jours est accordée pour les cathares qui veulent se préparer et recevoir les derniers sacrements. Le 16 mars, la forteresse s'ouvre à nouveau. Tous les cathares qui n'avaient pas abjuré leur foi périrent sur le bûcher qui engloutit ainsi un peu plus de 200 suppliciés. La tradition veut que le bûcher soit monté à 200 m du castrum dans le "Prat dels Cremats" (le champs des brûlés) où une stèle fut érigée avec l'inscription : "Als cathars, als martirs del pur amor crestian. 16 mars 1244".
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