Ansignan c'est dans les pyrénées orientales, et on avait un tout petit peu pris le chemin des écoliers en sortant de Saint-Paul de Fenouillet. L'avantage de se perdre en chemin, c'est qu'on peut découvrir des sites qui ne sont presque indiqués nulle part.
La page ici présente raconte le mystère du pont-aqueduc d’Ansignan, car c'est ainsi que le pont est décrit sur une petite affichette laissé sur place par un chercheur (Jean-Jacques SOULET).
Cet aqueduc, qui passe pour être d'origine romaine, comporte un passage pavé pour piétons et cavaliers aménagé dans la maçonnerie de l'ouvrage, et éclairé par des ouvertures latérales.
Si son canal est encore emprunté par une rigole d'irrigation, le captage d'origine, ainsi que son aboutissement restent un mystère.
Personnellement, si je veux bien admettre le mystère du captage et de l'aboutissement de ses eaux, ce qui m'interpella c'est plutôt le fait qu'il soit creux.
L'aqueduc, d'une longueur de 170 mètres, est constitué d'une série d'arches (29 au total) de taille croissante en s'approchant de la rive.
Deux grandes arches de 12 mètres enjambent la rivière. L'aqueduc est creux dans sa partie la plus haute. On accède au tunnel ainsi créé par les arches les plus proches de la rive. Le sol est praticable pour les animaux, hommes et femmes et même les petits chariots. Il est en dos d'âne pour suivre la courbure de l'arche principale enjambant la rivière.
La photo ci-dessous (source : site officiel de la mairie d'ansignan) vous donne une vue d'ensemble de ce magnifique ouvrage.
Et comme je ne serais terminée une page sans y apporter la petite histoire constituant la légende :
les plans de cet aqueduc auraient semble-t-il été ramenés de Babylone sous Hugues Capet en 980, lors des croisades. Ils seraient ceux d'un ouvrage qui alimentait à partir de l'Euphrate, les jardins suspendus de la reine Séminaris, fondatrice de Babylone.