L'abbaye Saint-Mathieu de Fine-Terre était une abbaye bretonne, dont les ruines enserrent le phare et le sémaphore qui se dressent sur la pointe Saint Matthieu.
L'abbaye fut édifiée en plusieurs étapes du roman (XIè-XIIè) au gothique (du XIIIè au XVè).
L'entrée monumentale, datée de 1672, donnait accès à une cour d'honneur. Au delà de cette porte, s'élèvent les ruines du choeur gothique de l'abbatiale.
Une communauté de moines bénédictins vécue dans l'abbaye du XIème siècle à la Révolution française. Elle connut un grand rayonnement à partir du XIIe siècle devenant le centre d'une intense activité avec une véritable petite ville autour du monastère. Il n'en reste quasiment rien aujourd'hui.
Selon la légende une première abbaye aurait été fondée en ce lieu au VIe siècle par saint Tanguy, sur des terres dont il avait hérité, qui s'étendaient depuis la rivière du Caprel (havre de Brest) jusqu'à Penn ar Bed. Il aurait choisi un promontoire sur ce site sauvage, isolé du monde, proche de la mer qui vient se fracasser sur les falaises.
Durant des siècles, les moines puis la marine royale ont entretenu un feu au sommet de cette tour. Ainsi éclairés, les marins contournaient les nombreux récifs et poursuivaient leur route. Malgré tout les naufrages n'étaient pas rares. Une partie des épaves, au titre du droit de bris, revenait à l'abbaye pour l'entretien du feu.
En 1835, le phare fut construit, nécessitant la destruction de deux chapelles du chevet de l'abbatiale. Puis l'ancienne tour à feu, réduite de moitié pour dégager la zone du faisceau lumineux du phare.