|
Retour index |
Au cœur de Paris, au bord de la Seine, visitez la Conciergerie, le plus ancien témoignage du Palais de la Cité, première demeure royale de la capitale et prison lors de la Révolution française.
Un peu d'histoire
C'est Clovis, au VIème siècle, qui fit de l'île de la Cité, au coeur de Paris, une demeure royale.
Hugues Capet, au Xème siècle, y établit son conseil et son administration faisant ainsi du lieu le siège du pouvoir royal.
Au XIVème siècle, le lieu devient le siège du Parlement de Paris.
Progressivement, à partir du XVème siècle, le Palais, abandonné comme résidence royale, se tourne vers son rôle de justice. Charles V nomme un intendant, le "concierge", doté de pouvoirs de justice afin d'administrer le Palais et la prison.
Ayant déjà accueillit des prisonniers célèbres, dont Ravaillac, l'assassin de Henri IV, la conciergerie prend un rôle encore plus important lors de la Révolution française.
La partie basse, les salles médiévales et révolutionnaires
La partie basse était réservée à la garde royale et aux nombreux personnels tels que clercs, officiers et domestiques, soit environ 2000 personnes.
1. la salle des gens d'armes
| ||
La salle des gens d'armes Sur le mur de gauche est présenté un fragment de la table de marbre noir utilisée lors des fastueuses réceptions que la monarchie capétienne donnait dans la Grand'salle d'apparat du palais, située à l'étage aujourd'hui disparue.
La table de marbre
Le pavillon des cuisines Décoration dans le cadre de l'expo sur le cinéma de château Le pavillon des cuisines construit sous le règne de Jean le Bon (1350-1364) était utilisé pour les personnels du roi. Les denrées y parvenaient directement par voie fluviale.
La salle des gardes La salle des gardes est l'ancien rez-de-chaussée de la Grand'Chambre où le roi tenait son lit de justice et où siègea plus tard le Tribunal Révolutionnaire. Elle fut édifiée vers 1310. Au nord de la salle, deux escaliers permettent d'accéder au premier étage des tours de César et d'Argent, regroupant des pièces qui ont longtemps servi de cachots.
Escalier menant au 1er étage de la Tour d'Argent Ces deux tours sont toujours visibles extérieurement. La « tour d’Argent » tient son nom en allusion au trésor royal qui y était gardé, et la « tour César » fut nommée ainsi en souvenir de la présence des Romains et au fait que la tour est bâtie sur des fondations romaines. Tour César Cabinet du directeur à l'étage, et greffe au rez-de-chaussée Dans la salle des gardes, sur une des colonnes se trouvent l'indication "28 janvier 1910". Cette marque est celle du niveau que l'eau atteignit lors de la crue centenale de 1910. Il s'agissait alors de 8,62 m (le seuil d'alerte est à 3,20m quand les orteils du zouave sur la Seine sont à 10cm de tremper dans l'eau).
Crues de 1910 Quand nous quittons la salle des gardes vers la boutique, nous passons du côté des salles révolutionnaires où des petites reconstitutions ont été réalisées. Nous découvrons ainsi le bureau du greffier et du concierge, ainsi que la salle de la toilette.
Salle du greffier Le greffier était chargé de tenir le registre d'écrou de la prison dans lequel étaient consignés les mouvements de prisonniers, avec généralement, leur qualité et les motifs de leur condamnation.
Salle du concierge Le responsable de la conciergerie portait le titre de gardien ou concierge. La prison hébergea jusqu'à 800 prisionniers ce qui rendait son rôle difficile. Il veillait à la sécurité, salubrité et à l'approvisionnement de la prison, et avait la charge de la distribution de la nourriture. Responsable de la direction des la prison, il dirigeait une équipe de géôliers et de porte-clefs, accompagnés de redoutables molosses.
Salle de toilette La salle de la toilette était la celle les aides du bourreau préparaient les condamnés à mort. C'est là que les condamnées remettaient les derniers objets en leur possession, puis on leur liait les mains derrière le dos, on les tondait à ras la nuque et on échancrait largement le col de leur chemise. Ensuite on les dirigeait vers la Cour du Mai où les attendaient les charrettes qui devaient les conduire la guillotine.
La cour des femmes La cour des femmes, entourées par deux étages de cachots de prisonnières, présente encore la fontaine où celles-ci lavaient leur linge, une des tables de pierre où elles prenaient leurs repas et le "coin des douze" dite des derniers adieux, endroit où les condamnés par groupe de douze attendaient la charrette pour l'échafaud. La chapelle des girondins doit son nom aux Girondins qui y passèrent leeur dernière nuit autour d'une table de banquet, à côté du corps de leur compagnon Dufriche Valazé qui s'était poignardé en entandant la sentence du tribunal.
La tribune des femmes La tribune en surplomb grillagée accueillait les femmes.
Le choeur de la chapelle des Girondins
Cellule reconstituée de Marie-Antoinette Le premier étage, le quartier des prisons
a. La salle des condamnés
Les trois cellules (b) (c) (d) témoignent du mépris dans lequel était tenue l'égalité à l'intérieur des prisons révolutionnaires. Le traitement des détenus variait sensiblement en fonction de leurs ressources financières. Ainsi les pailleux, misérables sans le sou, partageaient un espace sans lumière où grouillaient les rats et la vermine.
Ceux qui pouvaient acquitter quelques pistoles étaient logés à quatre ou cinq dans une cellule équipée de lits à sangles.
Et enfin, les prisonniers de marque bénéficiaient d'une celulle individuelle et meublée dans laquelle il spouvaient se faire servir de délicieux repas.
| ||
Les pailleux
La pistole
Cellule individuelle Au premier étage, la première salle (a) à gauche en haut de l'escalier regroupe les noms des 2780 guillotinés de la Révolution de Paris. Extraits de la liste ci-dessous.
    |
|
    |