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Polissoir du Puits St Martin

SITUATION GEOGRAPHIQUE
Pays : France
Département : Eure-et-Loir
Commune : Corancez
Polissoir du Puits Saint Martin ou Polissoir de la Pinte de Saint Martin, cette imposante dalle de grès comporte plusieurs groupes de griffures ou rainures parfois assez profondes, et de cuvettes.

La dalle mesure 5,30m sur 2,20m.

La pierre doit son nom au bassin en son centre retenant l'eau. Cette cavité passe en effet pour être l'empreinte d'un pied du cheval de saint Martin.

Si vous ne voyez pas le rapport entre Saint Martin et l'empreinte du cheval, il vous faut revenir à l'histoire de Saint Martin de Tours, ce chevalier qui, au coeur de l'hiver, donna la moitié de son manteau à un nécessiteux. Ce chevalier est représenté dans les différents lieux saints assis sur son cheval, cheval qui laissa son empreinte à bien des endroits dans la terre.

Le polissoir date du néolithique, l'âge de pierre, époque à laquelle les hommes apprennent à polir les haches de silex.

Les stries parallèles sont les résultats du polissage répété de bords d'outils.

Les cuvettes sont le fruit de l'affûtage des tranchants.

Le polissage rend les tranchants plus résistants. Avant cette action, l'objet à polir est d'abord taillé. L'ébauche est ensuite soumise à une action d'abrasion sur un bloc de pierre à l'aide d'eau et souvent de sable. Une pression de plusieurs dizaines de kilos est nécessaire pour être efficace et le polissage d'une pièce exigeait de nombreuses heures d'un travail pénible.


Article Agglo Chartres - 32 communes à la une - Avril 2011


La légende de Saint Martin

"On était au coeur de l 'hiver, si rude cette année-là que nombre de gens en mouraient.
Martin et son ordonnance rentraient d'une tournée. Le sabot de leurs chevaux sonnait sur le sol gelé.
Ils avaient hâte d'être en ville. Martin s'était dépouillé déjà, au profit de pauvres rencontrés dans la campagne, d'une partie de ses vêtements et de tout son argent. Il n'avait sur lui que ses armes et sa vaste chlamyde de laine blanche.
Or, voici qu'aux portes de la ville apparaît un mendiant à peu près nu qui implore les passants.
Mais les passants jugent qu'il fait trop froid pour s'arrêter et... ils passent.
Martin, voyant que tous s'en vont indifférents, comprend qu'il lui est réservé de soulager encore cette misère mais il n'a plus rien à distribuer ... sauf sa chlamyde, qui lui drape lourdement les épaules !
Une pièce d'étoffe de cette ampleur peut très bien faire deux manteaux. Martin n 'hésite pas, il tire son glaive de cavalier, de sa main gauche il saisit le bord de sa chlamyde, se tourne un peu sur sa selle et donne un coup vigoureux du tranchant dans le beau milieu de l'étoffe.
" Attrape, pauvre, ce pan qui traîne à terre! Tire à toi. Bien. Mets cela, maintenant, sur tes épaules. Serre-toi bien cette laine autour du col. Et puisse une autre âme charitable ajouter à ton vêtement ce qui lui manque encore! "
La nuit suivante, le Christ apparut à Martin, vêtu du morceau de chlamyde dont Martin avait couvert les épaules du pauvre.
Le Christ lui dit : " Martin, encore catéchumène, m'a revêtu de ce manteau. "
Bien que candidat seulement au baptême, ce lancier pannonien avait agi plus généreusement que n'eussent fait bien des baptisés!
La louange que lui décernait le Christ en personne ne lui donna point d'orgueil.Il ne songea qu'à admirer la bonté de Dieu à son endroit.
C'est là que Martin a, d'un bond, tout de suite, atteint les sommets."

 


 

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