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C'est l'histoire d'un "mécontentement" juste à côté de son lieu de travail où on ne sait pas pourquoi et où, par curiosité, on va chercher un peu après de quoi il s'agit ...
Très honnêtement, voilà plusieurs années que je passe devant ce bâtiment et environ 2-3 ans que je travaille à à peine 200 m. Je pensais qu'il s'agissait encore d'un des anciens bâtiments des Usines Renault qui n'avaient pas encore été détruits. A l'allure où l'Ile Seguin se réhabilite, ça me paraissait probable. En fait il n'en est rien, cette ancienne usine était bien indépendante, il s'agit de l'ancienne Usine Gaupillat, une ancienne cartoucherie-capsulerie.
Un nouvel héritage de notre patrimoine industriel est menacé de destruction, l’usine Gaupillat risque de laisser place à un parking et un supermarché...
Dernière usine du Val de Seine, l’ancienne Fabrique Gaupillat à Meudon est, aujourd’hui, non seulement le seul symbole de la riche histoire industrielle de ce territoire, situé au sud-ouest de Paris, dans les Hauts-de-Seine, face à l’usine Seguin... mais aussi le dernier exemple local d’une usine à l’architecture métallique, conçue à la fin du XIXe siècle.
La municipalité a "rendu" le permis de démolir ce vendredi 11 février 2011.
Dernier vestige du passé industriel de l’Ouest parisien avec les usines Renault, l’ex-usine Gaupillat, à Meudon, sera prochainement livrée aux démolisseurs. L’ex-usine Gaupillat, en face de l’île Seguin, vit ses derniers jours.
L'association [La Fabrique] milite depuis 6 ans pour la sauvegarde et la mise en valeur du dernier bâtiment industriel du Val de Seine, face à l’emblématique Ile Seguin. L’ancienne usine de cartouches et d’étampage constitue en effet l’ultime vestige de la mémoire ouvrière d’un secteur en pleine mutation urbaine. Elle porte la dernière cheminée en brique encore debout du territoire.
Usine Gaupillat, vue de l'intérieur © Ronan ROBERT, sur panoramio Un article de "Reliques, souterrains et industries" donne un rapide historique de l'usine Gaupillat. En 1835 les établissements Gaupillat s'installent dans le bas-meudon (92), le long de la Seine. L'objectif est de fabriquer des capsules fulminantes au moyen de cuivre, de mercure, d’alcool, d’acide nitrique et de diverses machines. L’avènement des cartouches à percussion centrale, officialisé en 1873 et 1874, leur permit de diversifier leur production. En 1883, Gaupillat devint cartoucherie-capsulerie. Outre les productions civiles, l'usine fabriqua des étuis de 11 mm mod. 1874 (fusil Gras), de 8 mm mod. 1892 (révolver réglementaire) et 8 mm mod. 1886 (fusil Lebel). Après la première guerre mondiale, la fabrique se sépare de son partenaire, la société française de munitions de chasse, et devint l’Etampage de précision Gaupillat. Entre 1928 et fin décembre 1997, elle emboutit et usina des pièces de cuivre allié et des pompes à air de divers modèles. L'article est accompagné de nombreuses photos de l'intérieur du site, très intéressant à découvrir.
La première usine Gaupillat se situait au 41 rue de Vaugirard. Celle-ci a déjà disparu. Il subsite actuellement le bâtiment ci-dessus, au 43 bis. C'est en 1892 que Marcel Gaupillat étend ses activités en construisant cette usine.
© Geoportail
Emplacement de l'usine face à l'usine Seguin © Geoportail
La médaille de commémoration de la fermeture de l'usine. © Mupson.com Le site mupson.com contient des photos de la fin d'activité du site.
Publié le 14 mai 2011 Trois semaines de vacances, et quand on revient il n'y a plus qu'un tas de gravats. Dernière photo, il reste une des portes.
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