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Ainhoa
L'église Notre-Dame-de-l'Assomption
Les maisons anciennes
Le lavoir

SITUATION GEOGRAPHIQUE
Pays : France
Département : Pyrénées-Atlantiques
Commune : Ainhoa

Arrivé à Ainhoa, pourtant commune française, mon portable m'a souhaité la bienvenue en Espagne :-)

En fait la commune est à cheval sur la frontière avec l'Espagne, c'est un passage du chemin de Saint-Jacques de Compostelle.

Les panneaux dispersés ici et là invitent à se promener dans la ville pour découvrir notamment :
- L'église Notre-Dame de l'Assomption, et son cimetière attenant
- Des maisons anciennes
- Un lavoir (fontaine Alhaxurruta)

"Fondé au XIIIème siècle par les moines prémontrés, Ainhoa était une halte sur les chemins de St Jacques de Compostelle avant d'aborder la montagne.
Construit sur le plan d'une bastide-rue, le village aligne une collection de jolies maisons anciennes du XVIIème siècle aux boiseries rouges et vertes."

L'église Notre-Dame de l'Assomption

L'extérieur de l'église est particulièrement marqué par sa tour-porche carrée (XVIIème siècle) de couleur gris-blanche, et la couleur ocre du reste de l'église.

La tour porche dispose de 4 étages sur lesquels est surmontée l'assise d'un clocher octogonal datant de 1823.

De par sa forme et sa vocation sensiblement défensive le bâtiment d'origine remonte probablement au XIIème siècle, époque de la bastide. Elle subit néanmoins au cours des siècles de nombreuses transformations qui sont expliquées en détail sur place.

A la Révolution, l'église sera même transformée en magasin à fourrages, mais le culte lui fut réattribuéé en 1801.

[Extrait du guide du visiteur à l'entrée de l'église]
A partir d'un base peinte en trompe-l'oeil imitant le marbre, le rétable monumental, qui présente un harmonieux accord d'or et de rouge grenat, s'étage sur trois registres.

- le premier est centré sur le tabernacle surmonté d'un crucifix et de deux anges en adoration et dont la porte représente le Coeur Sacré de Jésus. Rythmé par des colonnes striées en spirale aux chapiteaux corinthiens, ce registre constitue un résumé du rayonnement du christianisme : Saint Jean Baptiste, le "précurseur" modèle de l'Espérance, a annoncé et préparé la venue du Christ; Saint Paul a joué au Ier siècle un rôle essentiel dans l'expansion de la parole de Dieu, ce "glaive à deux tranchants", par ses voyages et ses épîtres adressées aux premières communautés; Saint Pierre, roc de la Foi sur lequel le Christ a bâti son église, tient les clés du salut des âmes et du Paradis; enfin Saint Martin de Tours, propagateur du christianisme en Gaule et Père de l'église, symbolise la Charité, lui qui à Amiens au IVème siècle a donné à un pauvre la moitié de son manteau représentant la part personnel de son équipement d'officier romain achetée de ses deniers, l'autre appartenant à l'Etat.

- le second niveau, scandé par des colonnes cannelées aux chapiteaux composites, s'organise autour de la Vierge qui, en extase, monte au ciel soutenue par des angelots. La statue de Saint Blaise de Sébaste, évêque et martyr du IVème siècle, évoque soit le patron des bergers, soit plutôt le protecteur des pélerins et voyageurs pauvres. Quant à Saint Catherine d'Alexandrie, accompagnée de la roue dentée et de la palme du martyr (IVème siècle), elle est le symbole du mariage mystique de l'âme assoiffée de Dieu mais aussi celui de l'intelligence capable de stupéfier et convertir les plus savants philosophes (une sorte de synthèse harmonieuse de la Foi et de la Raison).

- le troisième registre, aux colonnes torsadées (salomoniques) est entiérement réservé à Dieu le Père qui tient le globe terrestre et bénit toute sa Création en venant à sa recontre.

Le rétable date du XVIIème siècle.

==> Voir les autres églises du Labourd

Les maisons anciennes

Les maisons d'ainhoa sont de style labourdin : façade à pans de bois, ombragées par l'avancée du toit, pentes de toitures égales, profondeur importante des maisons.

La maison basque
Dans la société basque, la maison - etxe - a toujours représenté bien plus qu'une simple construction vide destinée à l'habitation. La maison et les terres lui appartenant - etxaldea - étaient placées au-dessus de toute autre chose et étaient l'objet de tous les travaux quotidiens.

Dans la maison, que ses habitants ont reçue de leurs ancêtres et qu'ils transmettront à leurs descendants, les personnes qui y demeurent ne sont que de simples maillons. C'est pourquoi la maison ne leur appartient pas, ce sont eux qui appartiennent à la maison.

La maison possède son identité propre, son nom -qui est celui que prennent ses habitants.

La maison était héritée sur le système du majorat (généralement l'aîné de la famille, mais en réalité le choix des parents qui décident celui le plus apte à assurer la continuité de la maison). La Révolution a mis à mal cette forme d'héritage et a entraîné la destruction de nombreuses maisons.

Jusqu'à encore très récemment, les basques qui habitaient une maison étaient plus connues par le nom de leur maison que par leur réel patronyme. Il fut même fréquent que les jeunes n'apprenaient leur véritable nom de famille que lorsqu'ils allaient au service militaire.

Le lavoir (fontaine Alhaxurruta)

Le lavoir-fontaine Alhaxurruta, se situe à la sortie du village.

L'histoire lui attribue la visite improviste de l'empereur Napoléon III et de l'Impératrice Eugénie le 23 septembre 1858.

Descendus de voiture à hauteur du lavoir, ils continuèrent à pied en direction du pont de Dancharia, afin de rencontrer leur filleule Eugénie Louise, qui avait eu l'honneur de naître le même jour que le Prince Impérial Eugène Louis. Le couple impérial se fit offrir un rafraichissement et donna à leur filleule un diplôme et une pièce d'or à l'effigie de Napoléon III.

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