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Une jolie place centrale, des rues avec maisons typiques qui entourent l'église, petite balade sympathique.
L'histoire de cette bastide date du XIIIème siècle, époque à laquelle la Navarre perd le Guipuzcoa (province espagnole) et par là son accès à la mer.
Le roi Louis Ier de Navarre obtient alors du roi d'Angleterre (le Labourd est alors propriété de la couronne d'Angleterre) un droit de passage sur l'Adour et choisit La Joyeuse, le seul affluent navigable.
Afin de gérer le port et de développer le commerce le roi de Navarre décida la création d'une bastide à l'extrémité nord de son royaume. La ville se voit octroyer une charte en 1312 par Louis Ier de Navarre, futur Louis X le Hutin.
"Louis, fils ainé du roi de France, par la grâce de Dieu roi de Navarre, comte palatin de Champagne et de Brie ; nous faisons savoir à tous présents et à venir que devant rester attaché aux pas de notre susdit père, nous concédons et donnons à notre nouvelle bastide Clairence devant être construite en notre royaume de Navarre les libertés, franchises et coutumes (ou de semblables à elles) que notre seigneur et père a accordées - alors qu'il tenait le comté de Bigorre à la nouvelle bastide de Rabastens."
La Bastide Clairence était née.
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Deux types d'architecture caractérisent les maisons actuelles :
La montée vers l'église
L'ancien cimetière israëlite
Au début du XVIIème siècle, une importante colonie israélite de juifs séfarades, réfugiés d'Espagne et du Portugal, s'implante à La Bastide Clairence.
Le cimetière fut le premier acquis par les juifs portugais dans la région.
Le cimetière israélite est le témoin de la présence de cette communauté qui va jouer un rôle important dans le commerce et la finance du village.
Le village compta jusqu'à 70-80 familles juives. Au XVIIIème siècle le nombre des familles juives chute à 15. En 1785 il n'en reste plus que 6, la communauté disparaît complètement ensuite.
La plus ancienne tombe date de 1620, la plus récente de 1785.
Sur 18 d'entre elles, la date du décès est exprimée dans le calendrier hébreu, et, à partir de 1659, tous les prénoms sont bibliques.
Le cimetière chrétien et l'église Notre-Dame de l'Assomption
L'église Notre-Dame-de-l'Assomption a été bâtie en 1315, et reconstruite en 1776.
Vue du porche roman (XIVe siècle)
Il existerait deux autres cimetières identiques autour de Pampelune, mais cette configuration semble unique en France.
Les allées qui entourent l'église présentent un sol entièrement pavé avec les pierres tombales des défunts.
Les concessions à perpétuité font que des enterrements y ont toujours lieu de nos jours. Le village est le seul du Pays Basque à faire perdurer ainsi ces funérailles, et ce sans discrimination de classe.
A l'intérieur de l'église, tout d'abord les typiques tribunes des églises basques.
Le rétable
Tableau central du rétable Son plafond est orné de 72 caissons avec un ensemble de blasons.
Le plafond Et la petite anecdote pour finir :
"Dans ce cimetière se trouve la tombe de Jules Auzi, propriétaire du moulin et inventeur d'un système hydraulique qui emmenait l'eau et l'électricité dans chaque maison. On raconte que chaque maison avait une seule ampoule de faible éclairage et qu'au fur et à mesure que les gens éteignaient la lumière de leur domicile, celle du bar brillait de plus en plus fort poussant certains irréductibles à y passer une partie de la nuit."
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