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L'insolite à voir est un ancien lavoir très particulier : "cylindrique avec toiture en entonnoir".
Comme toujours pour ce genre de monument, il est assez difficile d'apprécier le toit, il va vraiment falloir que j'ajoute une échelle dans mon coffre de voiture si ça continue !
A défaut d'échelle, l'aire de pique-nique tombait au bon moment :-)
Appelé le "lavoir du château" (qu'il est inutile de chercher car complétement démoli), ce lavoir longe le ruisseau de Boucé, juste à l'entrée de la ville.
D'extérieur, c'est un bâtiment rond, qui, franchement, ne ressemble pas à grand chose. Photo à l'appui.
![]() L'extérieur du lavoir, qui ne paye pas de mine donc. Derrières les folles herbes, on peut presque distinguer à gauche la porte d'entrée, et au sommet la cheminée de brique. Je vous l'ai dit, je n'ai pas pris mon échelle ! Quelques marches plus bas, vous pouvez pénétrer à l'intérieur. Avec le "trou" dans le toit, le ciel se reflète dans l'eau.
Si l'extérieur ne montre rien, l'intérieur est bien entretenu. Ci-dessous une photo très grand angle pour visualiser l'ensemble.
A gauche la cheminée, à droite la porte d'entrée, et un peu avant la porte d'entrée, l'entrée d'eau. Lavoir rempli à ras bord ce jour là . Ci-dessous une tentative de ma part, sans mettre les pieds dans l'eau, pour vous vous prendre en photo le toit. Pas trop mal réussi je trouve (essayez de faire mieux sans tomber à l'eau, et on en reparle :-) ). En tout cas, je n'ai pas rater la chéminée.
On remerciera la commune d'avoir laissé plusieurs documents sur l'histoire et la restauration du lavoir, c'est toujours agréable de lire et de voir que des gens cherchent encore à s'occuper du patrimoine de nos ancêtres, tant bien que mal malheureusement. Extrait.
"La porte d'entrée se réflète maintenant dans l'eau du bassin où jeunes et moins jeunes se prennent à rêver aux "lavandières de Boucé" dont les mains rougies et gercées par le froid, l'eau et la lessive maniaient vigoureusement le battoir. Dès l'aube, ces femmes courageuses, une corbeille de linge sur la tête, une autre sous le bras venaient s'installer devant leur lavoir et durant des heures, agenouillées dans l'humidité malgré le feu dans la cheminée, l'échine douloureusement ployée, allaient ainsi battre, frotter, rincer. Cassant la glace hivernale, ce n'est que, la lessive terminée, qu'elles reprenaient, lourdement chargées, le chemin du château."
Je "pique" également une photo du panneau d'information qui montre le toit "vu d'en haut" :
C'était un genre de bâtiment que l'on trouvait autrefois dans certaines communes, a priori assez courant dans l'Allier, en tout cas jamais vu dans les régions que je pratique à longueur d'années.
Ce n'est pas la première fois que j'en voyais un, mais c'était il y a très longtemps, donc j'en profite pour ajouter deux mots sur le "poids public de Boucé".
Le "poids public communal" était un bâtiment utilisé lors des transactions entre paysans lors des foires ou marchés. Ces bâtiments existent officiellement depuis une ordonnance de Louis XII en 1498, mais c'est surtout le XIXème siècle qui les verra s'installer en nombre dans les communes.
Il s'agissait alors de vérifier le poids des matières vendues ou des animaux, sous responsabilité de la commune.
Les anciennes mesures étaient en effet sources de conflits. La commune mettait alors à disposition les instruments de mesure communs à tous, et ainsi le système de pesage était considéré comme officiel.
Généralement le bâtiment est devancé d'une sorte de "benne" qui permettait le pesage des animaux.
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