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Le saut des cuves

SITUATION GEOGRAPHIQUE
Pays : France
Département : Vosges
Commune : Xonrup-Longemer

A Xonrupt-Longemer, entre les lacs de Longemer et de Gerardmer se trouve le Saut des Cuves, série de petites cascades sur la Vologne.

Il s'agit ici des chutes les importantes de la Vologne.

Le Saut des cuves est situé sur la rivière Vologne dans un ancien verrou glacière. Le nom, assez commun, vient de la particuliarité des lieux : les cuves sont les noms donnés aux trous d'eau creusés dans la roche en tourbillonnant.


La Vologne

Extrait d'une petite balade pittoresque de cette rivière (texte d'origine en cliquant sur le lien) :

La Vologne trouve sa source dans le Jardin d'Altitude du Haut-Chitelet.

A partir de là elle dévale la pente raide pour se retrouver après quelques kilomètres bloquée par un premier verrou glaciaire dans un fond de cirque : un endroit où on ne peut que retourner en arrière et qui a donné Retournemer.

Une fois franchie cette moraine, elle s'arrête dans un autre surcreusement glaciaire, bloquée par un autre verrou, dans une vallée, glaciaire évidemment, au fond plutôt plat, où ses eaux s'accumulent en un lac tout en longueur : Longemer.

Cette nouvelle barrière est franchie elle aussi, et la rivière s'échappe à travers les rochers en nombreuses cascades, le Saut des Cuves, qui évoquent l'usure des rochers par les tourbillons.

La Vologne s'engage alors dans une vallée presque rectiligne dirigée vers le nord-ouest ; près de Kichompré, elle reçoit la Jamagne, le petit émissaire (6 km) du lac de Gérardmer. Elle passe devant la fente de Kertoff, qui est une glaciaire naturelle et l'emplacement du légendaire palais de la fée Polybotte.

Enfin la vallée s'élargit et elle quitte l'environnement montagnard près de Bruyères, au pied d'un des derniers sommets des Vosges, le Mont Avison.

Elle parcourt ainsi au total une cinquantaine de kilomètres pendant lesquels elle côtoie des lieux magiques. Après Bruyères, la Vologne repart vers le sud-ouest et rejoint la Moselle.


Une des petites cascatelles

Si on omet l'origine géologique des ces cuves, la légende indique que le lieu doit son nom à un jeune homme, qui par amour, descendit la Vologne dans une cuve métallique.

Il était autrefois deux amoureux, dont la fille était celle d'un notable ne voyant pas d'un bon oeil ce jeune homme sans ressources.

Décidant finalement de demander la main de son amoureuse au père de celle-ci, celui-ci, peu enclin à répondre positivement, le pria de relever un défi prouvant son amour : il devait rejoindre le lac de Gerardmer depuis Longemer sans mettre les pieds à terre. L'épreuve était considérée comme impossible pour tous ceux qui connaissaient les remous tumultueux de la Vologne.

Ne s'en laissant pas compter, le jeune homme lança plusieurs types d'embarcations sur la Vologne. Toutes échouèrent.

Un soir n'y croyant plus, il appelle ses copains de Longemer à la ressousse. Là, l'idée leur est venue de construire une cuve métallique capable de flotter.

Sitôt la cuve construite, le jeune homme se lança à l'assaut des cascades de la Vologne. La cuve résista et le jeune homme atteint le lac de Gerardmer.

Le notable, bon perdant, reconnut l'ingéniosité du jeune homme et lui accorda alors la main de sa fille.


Une autre cascatelle

La Vologne est traversée par plusieurs petits ponts. Le plus célèbre est le pont des fées (que nous n'avons pas rejoint, le temps étant peu clément).


Un des ponts de la Vologne

Ces ponts étaient l'habitat des Dames Vertes. On les dit habillées de longues robes vertes et légères, créatures mystiques qu'il valait mieux éviter. Elles apparaissaient aux voyageurs attardés, les entourant et les effrayant. Il est dit qu'elles saisiront les imprudents par les cheveux et les entraîneront vers le Saut des Cuves, les jetant dans l'eau profonde. Les malheureux, après maintes lamentations et supplications auront peut-être la chance que ces dames vertes les laissent repartir.

La légende raconte ainsi qu'un soir, un homme s'étant enivré, se retrouva vers minuit sur l'un des ponts de la Vologne. A peine avait-il posé un pied sur le pont que les dames vertes lui apparurent. Elles le saisirent et l'entraînèrent au Saut des Cuves le balançant au-dessus de la cascade. Pris d'effroi, le pauvre homme n'eut de cesse de recommander son âme à Dieu. Les dames vertes, supposant soit la leçon suffisante, soit ayant suffisament joué (on ne le sait pas), le déposèrent là où elles l'avaient pris et disparurent (pour mieux revenir auprès du prochaine voyageur ...).

 


 

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