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L'ouvrage du Four-à -Chaux est un ouvrage fortifié de la ligne Maginot. Il couvre une superficie totale de 26 hectares.
Outre la défense de la frontière, son rôle consistait à protéger les puits de pétrole alsaciens de Merkwiller-Pechelbronn, situés à 8 km au sud du fort.
Une des entrées (celle où on prend les tickets et le guide !) Le nom de Four-à -Chaux provient du fait qu'à 500 mètres de l'ouvrage se situait jusqu'en 1939 une installation d'extraction de roche calcaire, qui était brûlée par un four à chaux.
Une petite entrée de l'ouvrage
Après la première entrée, une fermeture "fortifiée". Quelqu'un a oublié sa clé ? Il s'agit d'un important ouvrage fortifié d'artillerie comportant huits blocs : 3 blocs d'artillerie, 1 bloc d'infanterie, deux casemates, l'entrée des hommes et l'entrée des munitions.
Plan des différents blocs La visite nous promène dans les couloirs du bloc 2, dans les casernements avec cuisine, dortoirs, douches, etc .., la galerie principale, le plan incliné et l'usine électrique.
Une des galeries vers l'entrée, et la morgue
Une des galeries d'évacuation Cette galerie d'évacuation n'a pas servi. Dès que la galerie est utilisée le système devient inutilisable. Ci-dessous un plan expliquant le fonctionnement de ce système d'évacuation.
Schéma du système d'évacuation Lors de l'évacuation, les hommes se positionnaient dans une sorte de silo. Il leur fallit alors grimper pour aller activer le système de charge. Une partir du couloir horizontale était remplie de sable, une fois la trappe activée, le sable descendait au fond du puits ce qui permettait aux hommes de sortir. La technique empêchait l'utilisation de ces galeries d'évacuation par l'envahisseur pour pénétrer dans le fort.
Le système d'évacuation était isolé du reste de l'ouvrage par une porte fortifiée L'ouvrage se compose de plusieurs salles avec chacune une utilité particulière.
Filtres collectifs Il s'agit ici de la salle de neutralisation (plus communément appelée salle des filtres). Depuis la première guerre mondiale, on craignait l'utilisation de gaz de combats. Afin de combattre cette menace, on a joint à chaque ouvrage une salle dite de neutralisation. En cas d'attaque chimique l'air extérieur passait à travers de gros filtres afin d'enlever toute trace d'agents chimiques. En temps normal, l'air n'était pas filtré.
Le système de filtres : rouge ou jaune Les tuyaux étaient marqués de deux couleurs : rouge ou jaune selon qu'il s'agissait de l'air pollué ou de l'air filtré.
Filtres à air
Le système d'aération Au total, c'est 4,5 km de galeries.
Les longs couloirs Un des emplacements importants de l'ouvrage pour les hommes étaient la cuisine.
Horaire et rôle des plats
Distribution des plats
Les marmites
Four et marmites
Le cellier
La plonge Après manger, le repos. Le fort hébergeait un régiment de 580 hommes (477 hommes de troupes, 78 sous-officiers, 24 officiers et le commandant) avec un roulement toutes les deux semaines.
Des dortoirs Si l'on aime bien fréquenter la cuisine et les dortoirs, il est par contre un lieu qu'on préferait inviter : l'infirmerie et la salle de chirurgie.
L'infirmerie
Toilettes de l'infirmerie
Salle de chirurgie
Dentiste
Les douches
Les urinoirs Encore quelques couloirs avec leurs systèmes de rails.
Une autre partie importante de l'ouvrage, le commandement.
Le bureau du commandant
Le bureau du commandant
Le système de communication
Juste à côté du bureau du commandant se trouve la salle centrale d'observation.
La salle centrale d'observation
Quelques éléments d'un poste d'observation
(C) A. Weisbecker, 1985 Il s'agit des systèmes à cloche.
Le fonctionnement d'une cloche
Encore des couloirs Le bloc 2 était un bloc d'artillerie, et était notamment équipé d'une tourelle de 75 mm. Il s'agissait de tourelle à éclipse, installée en saillie dans une dalle de béton et armé de deux canons raccourcis de 75 mm (dit "75R" modèle 1932).
Le modèle de la tourelle Le rôle d'une tourelle de ce type était d'assurer la continuité des tirs d'artillerie le long de la ligne, en soutien des tirs de mitrailleuses des casemates et blocs d'infanterie. D'extérieur, nous ne voyons que la partie émergée de l'iceberg, juste le chapeau ! A l'intérieur, c'est par contre tout le mécanisme pour actionner cette tourelle qui se découvre à nous. Ci-dessous, une animation provenant de wikipedia montrant le système de fonctionneemnt de cette tourelle.
Dans ce fort, nous ne visitons pas les extérieurs mais une caméra montre le haut de la tourelle, et la tourelle ayant été entretenue, nous avons le droit à une démonstration (vue de l'intérieur donc). Pour se rendre au niveau où se situe le mécanisme, il y a un ascenseur ...
L'ascenceur de la tourelle
L'ascenceur, vue sur le mécanisme Prenons plutôt les escaliers :-) Le mécanisme de la tourelle est sur deux niveaux. Premier niveau, le bras mécanique. Deuxième niveau, armement et tir. Une tourelle de ce type nécessite une équipe de vingt-cinq hommes pour son service complet en situation de combat : six sous-officiers et dix-neuf servants (l'équipe de combat est composée de l'équipe de veille et de l'équipe de piquet). En situation de veille, l'équipe réduite compte deux sous-officiers et dix servants (l'équipe de veille ne peut fournir qu'un tir à cadence lente).
Les piliers de la tourelle
Mode batterie ou mode eclipse
Mode batterie ou mode eclipse
Un instrument
Le bras mécanique
Détail du bras mécanique
vue de l'étage intermédiaire
Deuxième étage, vue du dessous de la tourelle
Deuxième étage, vue du dessous de la tourelle
L'équipe de combat se répartit à raison d'un sous-officier (brigadier tireur) et trois servants (un tireur et deux chargeurs) dans la chambre de tir, quatre sous-officiers (un adjudant chef de tourelle, un maréchal des logis chef de pièces, un brigadier pointeur et un brigadier artificier) et quatorze servants (un aide-pointeur, deux déboucheurs pour les tirs fusants, cinq pourvoyeurs transportant les munitions vers les norias, deux approvisionneurs chargeant les norias et quatre auxiliaires manœuvrant les châssis de munitions depuis le M 3) à l'étage intermédiaire, un sous-officier (brigadier) et deux servants (le premier s'occupe de la marche à bras du mouvement d'éclipse, le second des appareils électriques) à l'étage inférieur.
Mécanisme de secours, manuel
Le moteur électrique
le deuxième étage
Alerte, éclipsez, tir, halte au feu !
Quelques instruments
La réserve de douilles
Entrée des douilles Après le tir, les douilles étaient récupérées dans un conduit pour être recyclées. L'évacuation des douilles se fait par un entonnoir les évacuant à l'étage intermédiaire où elles passent dans un toboggan qui les descend au pied du bloc (généralement à 30 m sous terre).
La descente de la douille
Le puits de douilles A cet endroit, les douilles refroidissaient avant d'être récupérées. L'évacuation des gaz dégagés par les armes se fait par refoulement à l'extérieur, les blocs étant en légère surpression
La sortie des douilles A proximité du plan incliné se trouve une "sous-station électrique".
Sous-station électrique Pour améliorer sa protection et son accès, l'entrée des munitions se situe 24 mètres plus bas que l'entrée des troupes, située plus en hauteur et au même niveau que les blocs de combat. Cet écart entre les deux entrées est rattrapé derrière l'entrée des munitions, par un plan incliné souterrain, qui présente la particularité unique dans le Nord-Est d'être ascendant (comme ceux équipant certains ouvrages des Alpes comme le Lavoir).
Câblage du plan incliné
Schéma du plan incliné
Plan incliné, vue en coupe
Le wagon du plan incline
Le plan incliné, vue d'en bas
Plan incliné, en bas Pour la communication, il existait un système de cablage téléphonique. Beaux câbles !
Système téléphonique
Détail d'un câble téléphonique à 224 conducteurs Le coeur important de l'ouvrage du four à chaux était son système électrique. Chaque fort de la Ligne Maginot était équipé d'une usine électrique, permettant ainsi d'alimenter les blocs et la caserne en cas de coupure des lignes électrique venant des arrières.
Système électrique
Détail du système électrique Le four à Chaux était équipé de 4 moteurs diesel Sulzer entraînant chacun une génératrice de 165KVa. Seul deux groupes sont visibles aujourd'hui.
Les deux groupes électriques
Un des deux moteurs Diesel
Détail d'un des deux moteurs
Détail d'un des deux moteurs Le fort a eu affaire à plus de périodes de paix que de guerres. Pour occuper les soldats, il existait un petit "cinéma". En fait, juste un mur, et un sysème d'échelles au mur (on posait les planches sur les différents échelons visibles sur les murs et cela servait d'estrades).
Estrades Fin de la visite en images du fort.
Canon américain de DCA
Un char disposé devant le fort
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