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La ville qui se nommait Augusta tricast(r)inorum prit le nom de Saint-Paul au IVe siècle. Le complément de Trois-Châteaux a suscité bien des interprétations souvent pleines d’imagination, provient en fait de la mauvaise traduction, fondée sur une étymologie fantaisiste, de l’ancien nom de la ville : Saint-Paul-en-Tricastin. Le mot « Tricastin », nom du canton issu de celui de la peuplade gauloise qui habitait cette contrée, a été compris comme une expression latine signifiant « trois châteaux » (tricastri).
Inutile donc d'y chercher trois châteaux, il nous faut alors partir à la découverte des quelques curiosités qui constituent le point d'intérêt de la commune : en particulier la cathédrale et un mûrier.
La cathédrale
Le bâtiment même de la cathédrale s'avère assez banal au premier coup d'oeil, mais celle-ci héberge quelques curiosités qu'il faut trouver. Sa position dans la ville la rend à peu près impossible à photographier ! Je vais essayer de m'en sortir tant que bien que mal avec la photo ci-dessous :
Les possibilités de recul sont particulièrement appréciables !
Quelques cartes postales anciennes nous permettront de mieux en apprécier les extérieurs.
Porte occidentale
Passons à l'intérieur. Très sobre.
La cathédrale est construite avec la pierre de la colline Sainte Juste qui appartenait à l'evêque. Commencée au milieu du XIIème siècle, et achevée vers l'année 1220, dans un style roman provençal très épuré, inspiré des basiliques romaines en forme de croix latine.
Dans le choeur de la cathédrale se trouve une mosaïque découverte lors de travaux de réfection. Il s'agit d'une mosaïque du XIIème siècle.
Cette partie de la Mosaïque (photo ci-dessus) représente Jérusalem : mosquée d'Omar, le Saint Sépulcre avec un joueur de sophar et 3 évangélistes dans les macarons.
Cette dernière photo, serait, un fragment représentant une sirène. Pour moi ça ressemble surtout à un corps sans tête identifiable avec des griffes, des ailes et une queue, mais bon ...
Il est écrit que les sirènes symbolisaient au Moyen-Age les diables qui menacent ceux qui se sont endormis sur leur richesse et dans les plaisirs de ce monde.
Le Christ de Majesté "Sous l'intrados d'un voûtain dont on ignore la fonction se dévoile une peinture représentant un Christ en Majesté en pleine Gloire. Dans un losange posé en pointe, le Christ en Majesté se tient assis sur un large trône sur un fond sombre, les trois doigts de la main droite levés en signe Trinitaire, rappelant le Père, le Fils et le Saint Esprit. Les deux autres doigts réunis rappelant la double nature du Christ : Divine et Humaine. Nota : il semble qu'il y ait 6 doigts ! La main gauche porte un globe signé de la croix, de l'alpha et de l'oméga rappelant son sacrifice sur la croix et sa victoire défintive sur la mort. Quatre demi-cercles sont accolés aux quatres côtés du losange formant quatre lunettes où figurent à la droite du Christ : l'aigle et le lion (st Jean et St Marc) et à sa gauche l'ange et le taureau (St Mathieu et St Luc)."
L'aigle, représentant Saint Jean
Une frise figurant un rideau dont les plis sont tendus aux extrémités par des personnages vétus à l'antique
Le mûrier
Aux abords de la cathédrale, on découvre un vieux mûrier.
Ce mûrier est l’un des rares spécimens subsistant dans la Ville. Leur plantation se généralisa dès le XVIIe siècle, pour l’élevage du ver à soie. Ce type de culture connaît son apogée en France autour de 1850. Une épizootie a, dès 1848, décimé les élevages. En 1875, l’épidémie est endiguée, mais ce sont les éleveurs qui se désintéressent du ver à soie avec la baisse des prix.
Á Saint-Paul, en 1876, cette activité occupe néanmoins encore les trois-quarts de la population. La majorité de la production est réalisée par des petites exploitations de taille familiale. En 1882, on compte encore 33 hectares de mûriers, avec une moyenne de 120 arbres par hectare. Mais en 1938, la surface de plantation s’est réduite à 7 hectares.
Notre survivant a une circonférence de 3,50 m. Jusqu’au départ des grosses branches, il mesure 2,60 m, et pourrait dater de la fin du XVIIIe siècle. Le plus gros mûrier recensé en 2002 dans la Drôme par l’Association Universitaire d’Etudes Drômoises a une circonférence de 7,50 m et aurait quatre cents ans.
Les carrières de la colline Sainte Juste
En cherchant un peu sur le net plusieurs infomations, je me suis mise à découvrir les carrières de pierres de la colline Sainte Juste, dont la pierre exraite servit à constuire la cathédrale. Il s'avère asse zfacile d'en constituer une petite thématique, du coup recueil de cartes postales pour découvrir ces carrières.
Au sud de la ville émerge une colline dont les strates ont été exploitées depuis l’antiquité pour extraire la « pierre du Midi ». C’est une molasse Miocène qui a été utilisée pour construire les villes et villages de la région et de nombreux édifices en France et à l’étranger.
L’industrialisation des carrières de pierre va débuter en 1845 sous l’impulsion de Pierre Louis François Joseph Henri de Chansiergues, baron du Bord (1810-1878). Il se porte d’abord acquéreur des carrières artisanales sur le flanc nord-est de la colline et commence à se faire connaître auprès des entrepreneurs urbains. Il achète ensuite un grand nombre de terrains sur le plateau en essayant d’évincer la concurrence ; quelques petites exploitations subsistent tout de même.
Différents types de carrières sont ouvertes : carrière à ciel ouvert, carrière en galerie et carrière souterraine. Tout un réseau ferré est mis en place sur le plateau pour acheminer les blocs et évacuer les déchets. En 1861, un plan incliné ou funiculaire à double voie est aménagé sur le flanc ouest de la colline. Les pierres sont stockées au niveau du quartier de l’Argentane et un réseau ferré indépendant est mis en place pour acheminer les blocs jusqu’au Rhône, puis aux gares ferroviaires.
L’activité industrielle s’interrompt après la Seconde Guerre Mondiale ; quelques blocs de pierre sont encore extraits par des carriers indépendants jusqu’en 1950.
La montagne et la chapelle Sainte Juste On distingue les carrières au pied de la montagne.
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