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Le château de Dourdan

SITUATION GEOGRAPHIQUE
Pays : France
Département : Essonne
Commune : Dourdan

Ce n'est pas encore la meilleure saison pour les sorties dominicales mais les parents sont à la maison, c'est toujours l'occasion de partir à la découverte de quelques villes de l'Ile-de-France. Ce sera donc le château de Dourdan qui nous attirera ce jour (un peu gris mais pas pluvieux).

C'est un château partiellement en ruines, bien restauré pour les parties visitables, et les pièces du musée présentent pas mal d'objets.

C'est rare mais j'ai oublié mon appareil photo, heureusement les smartphones ont bien évolué ces dernières années et permettent de prendre des photos même si ça mange littéralement la batterie !


L'entrée du château (vue intérieure) avec l'église Saint Germain l'Auxerrois en fond (et un ciel "un peu gris").

Le château fort de Dourdan est l’une des seules forteresse du XIIIème siècle (il est achevé en 1222) qui ait conservé l’essentiel de ses structures défensives : fossés secs, courtines, tours, donjon.

Le château tel que nous le connaissons actuellement succéda à un édifice de bois datant de Hugues Capet


Maquette du château

Le château est édifié entre 1220 et 1222 à la demande du roi Philippe Auguste.

De plan presque carré, la forteresse est protégée par quatre tours d’angle, dont la plus importante est la tour-maîtresse ou donjon, trois tours de flanquement et un châtelet d’entrée.


Des fossés, et une partie de la cour (à gauche)

Des fossés secs de plus de 6 mètres de profondeur, et d’une largeur de 12 mètres protégeaient la forteresse de ses ennemis.

Un pont-levis et une herse assuraient autrefois sa défense, de même que des archères percées sur les flancs des tours.

Le donjon, symbole du pouvoir royal, est de forme circulaire, et est un remarquable exemple d’architecture militaire du XIIIème siècle.


Le donjon, la "grosse tour"

Il s'agit de l'une des dernières tours construites par le roi Philippe-Auguste, en 1223.

Cette "grosse tour" est l'aboutissement le plus complet du "système philippien".

L'origine du système philipien est établie en 1190 par le roi Philippe-Auguste, dont le règne 1180-1223, marqua en matière d'architecture castrale une rationalisation tranchant avec les systèmes empiriques précédents.

Le système est d'une grande simplicité : des plans aussi réguliers que possibles, carrés, rectangles ou polygones protégés à chacun de leurs angles par des tours circulaires distantes de 30 à 60 mètres.

La tour est à trois niveaux, aux belles voûtes d’ogives.


Vue partielle de la voûte du rez-de-chaussée


Vue partielle de la voûte du premier étage


Cheminée du premier étage

Le donjon se dressait autrefois complétement isolé au milieu des fossés, à l'angle nord. Cette grosse tour dont relevaient tous les fiefs des environs, est de forme cylindrique et mesure hors d'oeuvre 13,50m de diamètre. Son soubassement plein est en magnifique grès taillé. Ses assises, admirablement appareillées et jointoyées, sont en calcaire de Beauce, fin et dur, apporté de loin et à peine égratigné malgré les nombreux et terribles sièges de la guerre de Cent ans et de la Ligue. Sa hauteur, qui était singulièrement accrue par le comble et le clocher ajouré qui la surmontaient, a été réduite, au XVème siècle, à 25,35m du sol des fossés, soit 18 mètres au dessus de la cour. Ses murailles mesurent 3,75 mètres d'épaisseur. (© Montjoye).


Le puits dans le donjon

Au rez-de-chaussée se trouve également un four et un puits (photo ci-dessus).

Autre partie importante de la tour, l'une des cellules, photo ci-dessous. La trappe me fait penser à Lost :-)


Trappe et cellule du donjon

Pendant les guerres de Religion, le château, tenu par la Ligue, est gravement endommagé lors du siège de 1591 soutenu par l’armée royale de Henri IV. Il perd alors tous ses parties supérieures, les toitures, le dernier étage, les chemins de ronde… Au début du XVIIe siècle, les nouveaux propriétaires du château, Harlay de Sancy, puis Sully s’attachent à lui redonner une apparence.

En 1672, le château est octroyé à Philippe d'Orléans, frère de Louis XIV, qui le transforme en prison.

Le château de Dourdan fut un lieu de détention pendant 150 ans. Prison royale jusqu'à la Révolution française, puis prison départementale, puis communale et enfin dépôt militaire jusqu'à la mise en vente du château en 1852.

Durant la Restauration, jusqu'à 300 détenus s'entassèrent dans les gêoles de Dourdan.

« Toutes les chambres sont encombrées […] et ne peuvent contenir l'une dans l'autre que 18 à 20 détenus et qu'elles se trouvent en avoir 30 chacune », rapporte le maire, en 1812.

La cour du château était divisée en deux par un mur, séparant hommes et femmes qui travaillaient dans des ateliers.

De cette sombre période, quelques histoires et légendes subsistent, dont deux en particulier

La légende des rois maudits, Jeanne de Bourgogne

Accusée de complicité dans les adultères de sa sœur Blanche et de sa cousine Marguerite, Jeanne de Bourgogne, belle-fille du roi Philippe le Bel, est enfermée dans le donjon en 1314. Libérée un an plus tard, elle devient reine en 1316. Son destin s'inscrit dans celui des rois maudits. Cette légende veut qu'une malédiction pèse sur les héritiers du trône sur treize générations.

Le valet de Coeur

En 1430, Etienne de Vignolles, compagnon d'armes de Jeanne d'Arc, est arrêté à Rouen. Après deux années passées en prison, il est relâché en 1432.

Etienne de Vignolles passe à la postérité en donnant son surnom, la Hire, au valet de cœur des jeux de cartes.


Porte de prison


Une tour abandonnée

Dans la partie résidentielle du château, on peut visiter un petit musée.

Rien de bien féodal, mais toujours plaisant à découvrir.


Une des fenêtres


Gros plan d'un des "vitrail"


Un autre "vitrail"


Une des salles de l'étage


Porte de prison


Armoire à pharmacie, quelques ustensiles


Boite reliquaire Saint Vincent de Paul
La partie centrale contient des reliques de Saint Vincent de Paul, fragments du bois du cercueil, chair, robe, bas, pierre du tombeau et sang


Une des salles de l'étage


Une des salles de l'étage


Une des salles de l'étage


Une des salles de l'étage


Une des chambres de l'étage


Armes présentées dans l'escalier

 


 

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